CONSERVATION, GESTION ET SUIVI DES OISEAUX D’EAU : Pour une harmonisation en Afrique de l’Ouest

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Participants à l’atelier régiona

Le long des côtes ouest africaines, fréquenté par des oiseaux migrateurs a fait hier, l’objet d’échange. L’initiative de Wetlands International, consiste à renforcer les capacités des surveillants de côte dans la conservation et le suivi des oiseaux d’eau. Le comptage des oiseaux d’eau est un procédé, permettant de combler les lacunes, d’identifier et d’analyser le rapportage. Les données recueillies, une fois exploitées donne un chiffrement exact des oiseaux d’eau.

Les surveillants des côtes, opérant dans différents pays, dont le Sénégal, la Gambie, la Mauritanie et la Guinée Bissau ont constaté une absence de données fiables et une politique rigoureuse de suivi des oiseaux d’eau. Les zones humides côtières de l’Afrique de l’Ouest, hébergeant un grand nombre d’oiseaux d’eau, disent-ils, sont d’une importance capitale. Ainsi, des lacunes  sur la connaissance, la collecte et le fonctionnement de ces oiseaux. Ces observateurs, regroupés en réseaux nationaux de comptages des oiseaux d’eau, de collecte, de gestion et d’analyse des données, veulent mieux maîtriser la fréquence et le nombre d’oiseaux dans les pays respectifs. Malgré les efforts déployés pour améliorer les connaissances sur ces oiseaux, révèlent-il, des questions sans réponses et des points sombres, relatifs à leurs tendances sont relevés. Le Lieutenant-colonel Ibrahima Guèye, Chef de la division des zones humides souligne la nécessité d’avoir une stratégie améliorée de gestion de ces oiseaux. « Nous avons la responsabilité de suivre les zones humides au niveau du Sénégal. Parce que, nous sommes dépositaires de la politique nationale de la gestion des zones humides au niveau du Sénégal. Et, à ce titre, nous suivons les oiseaux d’eau qui sont des bio-indicateurs de l’environnement du Sénégal. C’est la raison pour laquelle, nous prenons part à cette rencontre dans le cadre du projet renforcement des capacités pour la conservation et le suivi des oiseaux d’eau pour aider à améliorer non seulement, la gestion. Mais aussi, le suivi, le comptage, les opérations de dénombrement, l’analyse des données afin de formuler des recommandations pour une meilleure prise en charge de notre environnement, plus spécifiquement des zones humides », a-t-il expliqué.  D’après eux, les pays concernés doivent davantage collaborer ensemble. Ce, dans l’optique de faire face aux difficultés qui se dressent sur les différentes zones humides de l’Afrique de l’Ouest. « Il y a ce qu’on appelle dans notre jargon, le flyway, initiative, permettant de suivre les oiseaux le long des routes migratoires. Ces oiseaux migrateurs quittent d’un continent à l’autre par rapport aux saisons et aux climats. Donc, cela n’a pas de sens de travailler de façon séparée. C’est pourquoi, dans les régions où les sous régions, les gens se regroupent pour adopter des méthodes de gestion commun, des approches de suivi communes pour avoir une même lecture des données et pouvoir réagir en cas de problèmes », a-t-il insisté.

Par ailleurs, pour combler les différentes lacunes identifiées, Wetland international a développé le projet de renforcement des capacités pour la conservation et le suivi des oiseaux d’eau le long de la côte ouest africaine. Financer par la Fondation Mava, cette initiative vise à renforcer la capacité  des acteurs dans l’optique de manipuler et d’utiliser une base internationale de données pour le dénombrement des oiseaux d’eau. Mais également, de renforcer leurs connaissances sur l’exploitation des données de dénombrement et leur utilisation à des fins de rapportage dans le design ou la mobilisation de ressources pour la mise en œuvre d’actions de conservation. Pour Mme Fall Khady Guèye, chargée du projet, il faut améliorer les connaissances et les aptitudes des acteurs dans le traitement, l’analyse et l’utilisation des données de dénombrement des oiseaux d’eau à des fins de suivi et de mobilisation de ressources pour la mise en œuvre des actions de conservation. A l’en croire, il est de la responsabilité de chaque pays d’Afrique de l’ouest, de fournir les informations afin que les tailles et les tendances des populations puissent être estimées et permettre la conservation de ces espèces migratrices. « C’est un projet très important. Parce qu’il permet d’outiller les acteurs qui sont sur le terrain et qui travaillent pour recenser les oiseaux d’eau.  Mais aussi, sur la gestion d’eau, l’analyse. L’utilisation de ces données permet de convaincre les décideurs à prendre la bonne décision. Donc, c’est un projet très important dans le sens d’une meilleur politique de conservation des zones humides », a-t-elle conclu.

Adama COULIBALY
Walf Quotidien