Sous l’égide du Partenariat Régional pour la Conservation de la zone côtière et Marine en Afrique de l’Ouest (PRCM), Wetlands International et l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), ont organisé les 5 et 6 Octobre 2015 à Dakar, un atelier pour l’élaboration d’un programme régional sur la gestion durable et concertée des mangroves sur la façade atlantique de l’Afrique, en étroite collaboration avec le Secrétariat de la Convention d’Abidjan.
Sur financement de la Fondation Mava, Wetlands International et l’UICN, ont réfléchi les 5-6 Octobre 2015 à Dakar, au développement d’un programme régional sur la gestion durable et concertée des mangroves sur la façade atlantique est de l’Afrique dans le cadre du PRCM en partenariat avec le Secrétariat de la Convention d’Abidjan.
L’objectif de la rencontre de Dakar était de construire le consensus autour d’un programme régional de conservation, de gestion durable et de suivi des mangroves et obtenir l’engagement de partenaires-clés. La gestion durable et concertée des mangroves en Afrique reste une préoccupation majeure pour le PRCM et ses organisations fondatrices.
Dans son mot de bienvenue, Dr Ahmed Senhoury, le directeur du PRCM, a rappelé l’importance de l’écosystème mangrove au plan écologique et socio-économique pour nos Etats et les communautés dans le cadre par exemple de la sécurité alimentaire, et que les mangroves contribuent à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique. Il a exprimé toute sa satisfaction de voir le PRCM faciliter ce genre d’initiatives.
M. Richard Dacosta, chargé de programme à la Convention d’Abidjan, a déclaré que depuis l’année dernière, son organisation travaille à la transformation de la Charte Mangrove à un Protocole additionnel à la Convention d’Abidjan relatif à la gestion durable et concertée sur les mangroves en Afrique. ‘’Nous allons continuer à appuyer ce processus pour nous assurer que les synergies qui sont nécessaires pour la construction du programme au niveau régional seront maintenues’’ a soutenu M. Dacosta.
M. Racine Kane, chef de la mission de l’UICN au Sénégal, a affirmé qu’avoir un programme mangrove cohérent est plus qu’un besoin, il est le bienvenu avant de magnifier le travail fait avec Wetlands International dans le domaine de la conservation en Afrique de l’Ouest.
M. Idriss Deffry, Coordinateur Régional du Programme marin et côtier pour l’Afrique centrale et occidentale de l’UICN, a souligné que cet atelier donne l’occasion de réfléchir à des échelles supra projets, de réfléchir à des échelles de temps aussi différents, d’espaces différents. ‘’C’est une des seules voies pour changer l’impact des nos intervention en faveur de la nature au niveau régional’’, a t-il martelé.
Dans son discours d’ouverture, M. Ibrahima Thiam, le directeur régional de Wetlands International Afrique, a affirmé qu’après les résultats obtenus, les méthodes et outils testés, il est utile de les mettre à l’échelle. ‘’Je reviens avec des collègues présents dans la salle d’une rencontre tenue récemment à Zanzibar sur l’initiative carbone bleu en Afrique dont l’une des principales conclusions est pour les pays disposant de forêts de mangroves, au-delà des politiques ou des projets traditionnels de conservation ou de restauration, d’explorer le potentiel carbone des mangroves qui comme on le sait est important et même beaucoup plus grand que les forêts tropicales dont on parle beaucoup’’.
Et Mme Charlotte Karibuoye, directrice adjointe Afrique de l’ouest de la Fondation Mava, d’annoncer que la Mava développe actuellement sa Stratégie 2016-2022 dans laquelle les mangroves font partie des thématiques prioritaires de la stratégie en Afrique de l’ouest. Elle ajoute que ‘’la cohérence et la synergie de toutes les initiatives doivent être renforcée. Il y a peu de liens entre ce qui se fait dans la région et dans les autres parties du monde comme en Asie et en Amérique’’.
Après la tenue de cet atelier d’élaboration du programme régional sur la gestion durable et concertée des mangroves en Afrique, une feuille de route a été définie et la réflexion se poursuit pour la recherche de financements.