Nigéria / Wetlands International mène une étude sur les écosystèmes du Delta du Niger

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Une importante étude parrainée par Wetlands International en collaboration avec l’Université des Sciences et de la Technologie (RSUST) de l’Etat de Rivers a terminé avec succès ses travaux sur le développement d’une information cohérente de base sur les services fournis par les écosystèmes des divers habitats du delta du Niger.

Les résultats de l’étude menée par le département de biologie environnementale et appliquée de l’Université des Sciences et de la Technologie de l’Etat de Rivers (RSUST) de Port Harcourt, ont été validés lors d’un atelier tenu récemment dans la capitale de l’État de Rivers. La recherche qui a été menée entre Février 2014 et Avril 2015 a examiné six services écosystémiques associés aux communautés identifiées sur une liste et définie par les deux groupes de discussion composée du public et des experts. Ceux-ci comprennent la pisciculture, la séquestration du carbone de forêt, l’amélioration de la qualité de la zone de mangrove rabougrie des sols, la qualité de l’eau mise en valeur, la protection du littoral et le contrôle de l’érosion.

Organisé sous le parrainage de Wetlands International dans le cadre du Projet pour les moyens de subsistance durables et la biodiversité (SLBP), l’atelier planchait sur les valeurs que les populations donnent aux services écosystémiques dans les communautés modèles du delta du Niger.

Un des aspects importants de l’atelier était de fournir des informations à partir de l’étude sur le rôle des services écosystémiques des zones humides dans le soutien des moyens de subsistance dans des parties du delta du Niger, avec un accent particulier sur l’utilisation du système d’information géographique (SIG) des cartes mettant en évidence la gamme et la distribution des services écosystémiques types liés aux différentes zones écologiques, ainsi que les valeurs sociétales de ces services écosystémiques, les liens avec les intervenants, et le degré d’accès aux services et la possibilité d’améliorer les moyens de subsistance grâce à l’utilisation judicieuse des ressources.

L’atelier a également permis de fournir des informations sur un exploit réalisé à partir de l’étude avec l’utilisation de l’imagerie satellitaire dans la différenciation des palmiers Nypa (Nypa fruticans) à partir de plantes de mangrove. Les informations acquises à partir de l’imagerie ont permis d’évaluer la capacité de ‘’ l’état de santé’’ des écosystèmes des zones humides à fournir différents services écosystémiques dans le delta du Niger. La santé de l’écosystème des zones humides détermine soit un flux soutenu d’une variété de services ou un montant maximal d’un service spécifique.

En outre, la prise de terre massive de palmier Nypa dans certaines parties de la région du Delta du Niger et l’invasion progressive dans d’autres zones de la région et leur restriction à la catégorie «un-à-pas de service» peuvent maintenant être mesurées et intégrées dans toute évaluation à travers les Etats membres dans le delta du Niger.

En outre, l’atelier a fourni les outils de travail à utiliser pour guider les futurs travaux sur les services écosystémiques dans le delta du Niger. Il a mis en place une approche en cinq étapes. Il s’agit de la cartographie des écosystèmes des zones humides concernées, l’évaluation de l’état des écosystèmes de zones humides et la quantification des services fournis par les écosystèmes des zones humides dans les sites pilotes modèles. Les autres concernent la cartographie des parties prenantes et les indicateurs des écosystèmes des zones humides et la conduite d’une évaluation de l’écosystème en utilisant une expérience de choix empirique.

De même l’atelier a donné une compréhension de base des types d’habitats aux caractéristiques des zones humides dans le delta du Niger.

Aussi,  une sensibilisation a été faite lors de la rencontre sur la nécessité de compléter l’inventaire, la documentation et la reclassification de l’écosystème des zones humides du delta du Niger qui permettrait d’assurer une approche cohérente pour soutenir leur intégration dans un système de comptabilité des zones humides dans les Etats membres dans le delta du Niger.

Au-delà de la validation des résultats de l’étude, l’atelier a réuni plusieurs scientifiques à travers les institutions au Nigeria et en Afrique en mettant l’accent sur la sensibilisation des parties prenantes sur l’importance des écosystèmes du delta du Niger au bien-être humain et la prospérité économique.

Les principaux orateurs ont été : Professeur BB Fakae (vice-chancelier, RSUST), Dr John Onwuteaka (également de RSUST qui était le chercheur principal), Professeur Stella Madueme (Université du Nigeria, Nsukka), Dr Ndinga Assitou (Wetlands International Afrique, Dakar) , M. Ward Hagemeijer (Wetlands International, Pays-Bas) et Dr Richard Mulwa du Centre d’études avancées en droit de l’environnement et de la politique (CASELAP), Université de Nairobi, au Kenya.