Gestion de l’écosystème mangrove dans le Grand Saloum
Wetlands International Afrique sensibilise les communautés sur son poids économique du capital naturel du delta du saloum
Wetlands International Afrique a profité de la cérémonie d’ouverture du 6e Festival Transfrontalier de Niumi Badiya ce 27 mai 2022 à Toubacouta pour montrer aux communautés dépendantes de la mangrove, ce que rapporte l’écosystème à l’économie du Delta du Saloum.
Dans le cadre d’un panel, organisé à l’occasion du forum, M. Djidiack Faye, Directeur de l’Agence Régionale de Développement (ARD) de Fatick, par ailleurs Président de la Plateforme Mangrove, a fait une communication sur ‘’Les industries de la mangrove : une filière à forte potentialité économique dans le Delta du Saloum et de la Gambie‘’. M. Faye a montré la contribution économique des mangroves au Delta du Saloum. D’après une étude sur l’évaluation économique des actifs durables (SAVI) du delta du Saloum menée par Wetlands International Afrique en 2020, à l’horizon 2061, la ressource pourrait apporter à la région de Fatick 555.328.236 francs CFA. L’exploitation pétrolière n’est pas étrangère à ce pactole.
Les superficies de mangroves se sont accrues ces 20 dernières années du fait des actions de restauration et de conservation menées par les différents intervenants de la zone.
Aujourd’hui, la ressource nourrit plus de 100.000 habitants du fait d’un écosystème riche en biodiversité. A cela s’ajoute son importance au plan environnemental, écologique et socioéconomique avec les nombreux services écosystémiques offerts aux populations locales.
Et c’est là tout le sens de l’accompagnement du programme d’appui à la préservation de la biodiversité et des écosystèmes fragiles, à la gouvernance régionale et au changement climatique en Afrique de l’Ouest – PAPBio, à travers la mise en œuvre du projet ‘’Gestion des Forêts de Mangroves du Sénégal au Bénin’’ exécuté par Wetlands International Afrique dans le paysage prioritaire de conservation de la mangrove (PPC) du Grand Saloum (Sénégal et Gambie), avec ses co-demandeurs : le Collectif de 5 Deltas et l’IUCN sur financement de l’Union européenne.